Les différents visas pour le Japon
Le visa, élément incontournable pour se rendre dans un pays étranger. Comment l’obtenir et quelles modalités selon la durée et l’objectif de son séjour.
Information :
Les différentes informations décrites dans cet articles sont celles qui étaient en vigueur avant la crise de la Covid 19.
Dans l’attente d’un retour à la normale, prenez bien soin de vous.
Les formalités pour aller au Japon
Pour entrer sur le territoire japonais, il faut bien définir le type de séjour que l’on souhaite faire. Il sera possible de modifier le but de son séjour sur place mais cela peut devenir compliqué. Il faut savoir que la plupart des documents officiels au Japon ne sont écrits qu’en japonais et qu’il faut savoir lire et écrire dans la langue. Je ne serais trop vous conseiller de ne pas enfreindre les lois japonaises : non seulement vous serez expulsé du pays si vous travaillez alors que vous n’avez pas le droit mais vous aurez la « chance » de connaitre le système carcéral nippon.
Les Français ont appris la dureté de ce système judiciaire grâce à l’arrestation de Carlos Goshn à Tokyo. Il faut bien comprendre que ce dernier n’a pas eu un traitement plus dégradant que les autres. Les Japonais sont très fiers de leur système judiciaire. Je ferais sans doute un post spécifique dessus. Dites-vous que si 40% des places de détention sont libres au Japon, c’est que, d’une part les Japonais sont respectueux des règles et, d’autre part, 11 jours de garde à vue renouvelable, cela fait réfléchir avant de faire quoi que soit.
Un pays exigeant
Le Japon est un pays très accueillant pour les touristes, beaucoup de choses sont facile même pour les personnes ne comprenant pas la langue. Par contre, c’est un pays beaucoup plus dur pour les autres motifs d’immigration. Cela tient au fait qu’il s’agit d’un pays très conservateur et qui place le nationalisme en priorité. Il ne faut pas voir un simple repli communautaire, cela s’inscrit dans l’histoire de ce peuple. Vu de l’extérieur, cela peut ressembler à du racisme (il existe aussi) mais cela est beaucoup plus nuancé. Il faut voir que ce pays ne s’ouvre à l’immigration que de manière restreinte et cela, malgré un problème démographique et un manque cruel de main-d’oeuvre.
Ces exigences sont plus complexes à comprendre pour les Européens. En effet, la construction européenne qui a débuté à la sortie de la Seconde Guerre mondiale nous a fait oublier les démarches administratives qu’il fallait pour pouvoir travailler dans un autre pays. Cela a permis à des millions de personnes de pouvoir plus facilement se déplacer librement sur l’échelle d’un continent.
Les 3 possibilités de séjour au Japon
Le séjour touristique simple (3 mois maximum)
Il ne s’agit pas d’un visa, mais plutôt d’une exemption de visa. Cela veut dire qu’aucune démarche spécifique n’est à faire auprès des autorités nipponnes.
Elle concerne :
- Les voyages touristiques
- Les transits
- Les visites à de la famille ou des amis
- Les voyages d’affaires
- Les stages non rémunérés
- Les visites d’inspections
- Les participations à des colloques ou des conférences
- Les tournages de reportage journalistiques destinés à être diffusés en France
- Les concours amateurs
- Le passage d’examens d’entrée à l’université
- Les démarches en vue d’un mariage au Japon
- Les séjours pour raisons médicales
Pour bénéficier de cette exemption il vous faut :
Un passeport en cours de validité (Attention : la date de validité doit comprendre votre date de retour !)
Avoir un billet de sortie du Japon (avion, bateau) lors de votre entrée sur le sol national
Et voici ses limites :
- Votre séjour ne peut excéder 90 jours
- Vous ne pouvez travailler contre rémunération.
Le visa Vacances Travail
Le visa vacances-travail est une disposition que de nombreux pays ont mis en place afin de faciliter les échanges culturels.
Il permet aux personnes de 18 à 30 ans de pouvoir séjourner durant maximum un an sur le territoire du pays. C’est un visa qui permet aussi de pouvoir travailler de manière ponctuelle afin de pouvoir avoir une rémunération annexe lors de son séjour.
Attention :
La durée du travail lors du séjour ne doit pas excéder plus de la moitié du temps du séjour.
Pour l’obtenir ce visa, il faut faire un dossier complet :
- Remplir le formulaire de demande de visa (en anglais)
- Photographies d’identité, passeport,
- Un justificatif financier (relevé de compte bancaire avec 4500 € minimum ou 3100 € de solde plus la preuve d’achat et de débit du compte du billet retour cette option est largement déconseillée).
- Une lettre d’intention en anglais détaillant l’intérêt et les motivations de la demande de visa
- Un projet de séjour pour indiquer les lieux visités, les études et emplois souhaités ainsi que les budgets alloués.
- Un CV en anglais
- Un certificat médical confirmant votre bonne santé.
Comme vous pouvez le constater, ce visa correspond à un vrai projet bien défini. On ne peut pas le demander à la légère.
On ne peut l’obtenir qu’une seule fois et les emplois pouvant être exercés sont réglementés.
Le visa de séjour longue durée
Si vous désirez aller au Japon pour plus longtemps ou pour une autre raison, cela devient un peu plus complexe :
Il vous faut obtenir un CoE (certificat of Eligibility) pour pouvoir obtenir un visa. Ce CoE doit être demandé directement au Japon par :
- Votre employeur (dans le cadre d’une expatriation)
- Votre famille japonaise, si vous en avez une
- Le responsable d’une école, d’un dojo ou autre pour un voyage d’études (scolaire ou culturel)
- De votre famille d’accueil pour un séjour au pair.
Si vous ne répondez à aucun de ces critères, il faut écrire directement au service d’immigration du Japon pour expliquer votre cas.
Voici donc les différents types de visas que l’on peut obtenir au Japon. Comme je le disais dans le préambule, on peut modifier le but de son séjour et, par conséquent, faire une demande de visa pour pouvoir travailler ou étudier si l’on est entré sur le territoire japonais avec un simple visa touristique. Seul le visa vacances-travail ne peut être modifié.
L’obtention d’un CoE est très difficile si vous n’avez pas une personne qui vous soutient directement sur place. Il faudra de solides garanties pour que l’administration japonaise vous autorise une entrée sur leur territoire en étant non accompagné.
En conclusion
Voici donc les différents types de visas que l’on peut obtenir au Japon. Comme je le disais dans le préambule, on peut modifier le but de son séjour et, par conséquent, faire une demande de visa pour pouvoir travailler ou étudier si l’on est entré sur le territoire japonais avec un simple visa touristique. Seul le visa vacances-travail ne peut être modifié.
L’obtention d’un CoE est très difficile si vous n’avez pas une personne qui vous soutient directement sur place. Il faudra de solides garanties pour que l’administration japonaise vous autorise une entrée sur leur territoire en étant non accompagné.
A propos
Lilian Botté
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