Higo no Kami : le couteau pliant du Japon

A la recherche d’un souvenir authentique du Japon ? L’Higo no Kami est le couteau de poche japonais traditionnel. Un vrai morceau d’histoire du Japon

La naissance d'un couteau populaire

La restauration Meiji, à la fin du XIXème siècle, marque la fin de la caste des samouraïs et des daimyos. Chaque seigneur faisant fabriquer les armes des soldats, l’activité des forgerons du pays baisse de manière drastique. Mais, dans la région de Hyogo, cherchant à se diversifier, les artisans commencent à fabriquer un couteau de poche pliant. Le succès est immédiat et ainsi naquit l’Higo no Kami

higo no kami

Le savoir faire des forgerons

Ce couteau bon marché reste issu du grand savoir-faire des maîtres forgerons japonais. La lame est réalisée avec 3 couches d’acier (une couche d’acier plus tendre entre deux couches d’acier plus dur) qui assure au couteau une lame résistante et très tranchante. Cette technique des 3 couches d’acier (technique appelée san mai en japonais) est la même que celle utilisée pour la fabrication des sabres ainsi que des couteaux de cuisine. Le manche est fait avec une feuille de laiton pliée en deux portant la signature du forgeron.

Le couteau des écoliers

Simple et de qualité, ce couteau devient rapidement un objet populaire et trouve une place de choix dans la trousse des écoliers japonais. Chaque enfant en possède un. Il sert pour tout un tas de choses : couper la pomme du goûter, tailler les crayons… Un fait divers dans les années 60 entraine sa chute. Un écolier se servant d’une arme blanche conduit le gouvernement à interdire aux écoliers de posséder un couteau. Devenu inutile, l’Higo no Kami tombe dans un oubli presque complet.

La renaissance du dieu d'Higo

Alors qu’on le croyait fini, le couteau vit une seconde jeunesse. La mode planétaire des objets vintage avec une histoire passée, la nostalgie de la génération des baby-boomers et un nombre croissant de collectionneurs de couteaux le relancent. Les ventes remontent en flèche et de nombreuses forges reprennent sa fabrication.

Les cousins français

Au Japon, deux couteaux français sont considérés comme des “cousins” de l’Higo no Kami :

D’abord, l’opinel qui est appelé parfois l’Higo no Kami français. Il en reprend toutes les caractéristiques : objet populaire, simple d’utilisation et devenu un symbole national. 

Ensuite, le doukdouk, créé il y a plus de 100 ans et moins connu du grand public. Il est utilisé par l’armée qui l’intègre dans le paquetage des soldats. Son style de fabrication et son visuel sont plus proches de l’Higo no Kami.

Un souvenir authentique

C’est sans nul doute un souvenir de voyage à ramener dans ses valises. Son coût est très compétitif en rapport des couteaux de cuisine de l’archipel. On le trouve assez facilement dans les bonnes coutelleries du Kansai. Il est à noter que Higo no Kami est une marque déposée depuis 2005 par la société Nagao Koma Seisakusho installée dans la ville de Miki. Elle seule a le droit de vendre les couteaux sous ce nom. Néanmoins, ce nom est entré dans la culture populaire comme nom générique de ce type de couteauo

L'Higo no kami en 4 points

  • Un vrai savoir faire japonais
  • Profitez bien du tax free (10%)
  • Existe au niveau national et régional
  •  Doit obligatoirement voyager en soute en avion

Les informations utiles

Comment y aller

Par le train :

90 minutes depuis la gare d’Osaka

Coût : 1200 ¥

Attention, Cie privée, le JR Pass ne fonctionne pas.

Pour aller plus loin :

Un bon magasin de couteaux dont des Higo no Kami à Osaka :

Osaka Tower knives

La carte

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